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News Tank - 20 février 2025
Publié le 20/02/2025

« Lorsque la Cour des comptes indique que le déficit, déjà présent aujourd'hui, sera plus élevé dans dix ans et plus important encore dans vingt ans, cela signifie clairement que la situation actuelle est insatisfaisante pour garantir un équilibre financier des retraites dans un avenir proche. Nous n'avons pas fini d'entendre parler de la réforme des retraites », indique Valérie Batigne , fondatrice et dirigeante de Sapiendo , à News Tank le 20/02/2025.
Ces déclarations font suite à la remise du rapport de la « Mission flash » sur la situation financière du système de retraite au Premier ministre François Bayrou par la Cour des comptes, le même jour.
« Ce qu'il faut retenir, c'est la trajectoire : la Cour des comptes chiffre un déficit en forte progression pour les années à venir et notamment à partir de 2030. Cela sous-entend que d'autres réformes seront nécessaires », selon Valérie Batigne.
« Il n'y a là aucune surprise : la démographie reste un facteur déterminant. »
Valérie Batigne, fondatrice et dirigeante de Sapiendo, répond à News Tank
Que pensez-vous du choix de la Cour des comptes de ne pas intégrer dans son rapport ce qui a trait aux pensions des fonctionnaires ?
Ce qui est intéressant, c'est précisément son choix de ne pas l'intégrer et de comprendre pourquoi.
Même si ce déficit n'est pas directement pris en compte dans le calcul global, son montant est mentionné. La Cour des comptes indique clairement un montant de sur cotisation de l'État estimé à 42 Md€.
Certes, ce chiffre n'est pas ajouté au déficit global, mais la Cour des Comptes ne l'élude pas le sujet
Comment comprenez-vous ce choix de ne pas intégrer ces données dans le rapport ?
Le montant en jeu est considérable : 42 Md€. L'intégrer représenterait un écart très important, par rapport aux déficits évoqués dans le rapport.
Il s'agit d'un choix méthodologique. La Cour des comptes applique une continuité dans ses méthodes comptables, et intégrer ces montants représenterait un changement notable. Elle reste donc fidèle aux principes qu'elle applique habituellement.
Ce choix est également diplomatique. Pour ceux qui souhaitent voir ces montants mis en évidence, l'information est disponible et facile à identifier. Pour ceux qui préfèrent qu'ils ne soient pas directement intégrés aux calculs du déficit, ils ne le sont pas.
Enfin, cet arbitrage a une dimension politique. Il existe des différences notables entre les différents régimes de retraite : certains sont bien plus solides financièrement que d'autres. L'intégration de ce déficit aurait pu brouiller l'analyse en mettant sur le même plan des régimes aux équilibres financiers très différents. Ce choix évite donc de masquer les spécificités de chaque régime sous un chiffre global trop élevé.
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