Le Monde argent - 19 juin 2025

Publié le 19/06/2025

Dans la dernière ligne droite de la vie active, il est indispensable de faire le point sur sa situation patrimoniale, afin d’anticiper au mieux la baisse de revenus.

Il ne s’agit ni de baby-boomers, ni de millenials, ni de la génération Z. Les 55-60 ans ne rentrent dans aucune case. On ose à peine utiliser le terme « senior », de peur de les froisser. C’est pourtant l’appellation la plus juste puisque selon le dictionnaire Larousse, les seniors sont les plus de 50 ans. « Les 55-60 ans sont une génération « sandwich » : leurs enfants sont grands, voire adultes, leurs parents sont en majorité encore en vie et peuvent nécessiter un accompagnement important lié au grand âge » explique la sociologue Mélissa-Asli Petit, dirigeante du bureau d’études Mixing Générations, spécialisé dans les thématiques de longévité. « Ils subissent une charge mentale liée à leurs enfants, mais aussi à leurs parents, tout en devant continuer à être performants au travail alors que la société leur renvoie une image plutôt négative » ajoute-t-elle.

Côté finances personnelles, la fin de la cinquantaine correspond souvent à un tournant. « C’est l’âge auquel on termine de rembourser sa résidence principale, ce qui dégage une capacité d’épargne supplémentaire. En parallèle, les revenus professionnels sont au plus haut » explique Hervé Mercier Éthier, le président du directoire de Swiss Life Banque privée, avant de préciser que « cette sérénité financière n’est qu’apparente. Car les dépenses à budgéter restent élevées, des études des enfants à l’éventuel soutien financier aux générations précédentes. »

Taux de remplacement

Sans compter l’épée de Damoclès de la retraite, dont l’arrivée, dans cinq à dix ans, commence à devenir plus concrète. « Cela crée une véritable instabilité financière à un âge ou la vie professionnelle se complique : l’expérience n’est pas vraiment valorisée, la société moins adaptable au travail, alors que ce ne sont que des stéréotypes infondés sur l’âge » ajoute Mélissa-Asli Petit. C’est un fait, la cessation d’activité se traduira par une chute drastique des revenus.

Un indicateur permet de mesurer précisément son ampleur : le taux de remplacement, qui se calcule en rapportant la pension de retraite au revenu d’activité professionnelle. « Il varie d’une personne à l’autre, car il dépend du statut professionnel et de l’évolution du salaire durant la carrière » précise Valérie Batigne, fondatrice du cabinet de conseil Sapiendo retraite. « Il peut aussi varier de 30 % pour certains travailleurs non salariés à presque 90 % pour les fonctionnaires, dont la rémunération ne comporte pas de prime », explique-t-elle.

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